La Chambre des représentants américaine vient d’adopter la Loi sur la sécurité, le traitement, l’éducation et la recherche sur les allergies alimentaires ( Food Allergen Safety, Treatment, Eductation and Research – FASTER) faisant du sésame, le 9ème allergène prioritaire aux États-Unis. Cette loi implique que le sésame soit étiqueté sur les aliments emballés et donne la priorité à la recherche sur les allergies alimentaires. Le Sénat avait déjà adopté le projet de loi le 3 mars dernier.
Les 9 allergènes américains
Le sésame devient ainsi le 9ème allergène alimentaire aux États-Unis pour lequel la Food and Drug Administration (FDA) exige un étiquetage clair et précis.
C’est la 1ère fois depuis 2006 qu’un nouvel allergène est ajouté à la Loi sur l’étiquetage des aliments aux États-Unis le Food Allergen Labeling and Consumer Protection Act (FALCPA).
Les états-Unis reconnaissent actuellement 9 allergènes alimentaires prioritaires :
- les arachides
- les noix
- le poisson
- les crustacés
- le soja
- les produits laitiers
- les oeufs
- le blé
- … et le sésame
Les conséquences pour les entreprises
Le classement du sésame dans la liste des allergènes prioritaires va imposer des changements aux entreprises qui exportent des produits contenant du sésame vers les États-Unis. Non seulement ces changements concerneront le marketing (avec les emballages et l’identification de l’allergène sur celui-ci) mais aussi au niveau de la ligne de production.
Une nouvelle étiquette
A l’heure actuelle, beaucoup de produits contenant du sésame sont étiquetés avec la mention «arômes naturels» ou «épices naturelles». Dorénavant, cela ne sera plus possible et il faudra précisément indiquer «sésame» sur l’étiquette dans la liste des ingrédients.
Des contrôles plus stricts
Les allergènes constituent un risque chimique. Le système de qualité implanté dans votre usine est là pour évaluer, identifier et maitriser les risques sanitaires.
Le classement du sésame dans la liste des allergènes entraîne donc une gestion de risques supplémentaire pour les équipes de qualité et de production. Il faudra dorénavant, à chaque fabrication d’un aliment comprenant du sésame, appliquer les règles sanitaires drastiques de fabrication pour éviter les contaminations croisées.
Cela est une contrainte supplémentaire qui n’existait pas avant. Il faudra par exemple séquencer les productions pour ne pas fabriquer des aliments avec des allergènes avec des aliments sans.
Entrée en vigueur
Les fabricants ont jusqu’au 1er janvier 2023 pour se mettre en conformité avec la nouvelle règlementation américaine.
Les allergènes en Europe …
La réglementation européenne quant à elle reconnaît 14 allergènes alimentaires :
- les céréales contenant du blé (blé, seigle, orge, avoine, épeautre, kamut ou leurs souches hybridées)
- les oeufs
- les poissons
- les crustacés
- les mollusques
- les arachides
- le soja
- le lait (y compris les aliments contenant du lactose)
- les fruits à coques (amendes, noisettes, noix, de cajou, de pécan, de macadamia, du Brésil, de Queensland, pistaches)
- le céleri
- la moutarde
- les graines de sésame
- le lupin
- les sulfites et les anhydrides sulfureux
Non seulement ces allergènes doivent être inscrits de manière claire dans la liste des ingrédients, mais en plus, ils doivent ressortir et être mis en évidence par rapport aux autres ingrédients. Dans la pratique, ceux-ci sont généralement inscrits en gras.
N’hésitez pas à nous contacter si vous souhaitez des informations sur la conformité de vos produits (étiquetage, règles phytosanitaires, ingrédients, etc.) avant d’exporter.
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